Compréhension

 

Même s'il m'a fallu du temps, j'ai fini par comprendre qu'il ne servait à pas grand chose de vouloir être compris par les autres. 

La question de base étant de savoir si moi-même je me comprenais !

Et là, la grande surprise était de dépasser ma première impression : car la première impression s'appuie généralement sur le fait que visiblement on a fait du mal à l'autre, si on ne l'a pas carrément perdu. Donc forcément cette impression aurait plutôt tendance à nous culpabiliser. Pourtant j'ai pris du temps pour me lamenter, pour vivre pleinement cette souffrance afin de parvenir à me souvenir de ce qu'il y avait en amont de cela.

En amont il y avait à vrai dire beaucoup de bienveillance et d'amour, parce que même si mes propos étaient mal entendus ou compris, ils n'ont jamais été dit à des fins purement égoïstes ou devant servir mes intérêts et croyances personnels. J'ai en fait toujours visé les desseins plus hauts, que sont l'évolution individuelle et commune. En d'autres termes ce qui permet la libération d'avec nos traumatismes passés. 

Bien sûr tout le monde n'agit pas de la sorte, et il est bien souvent plus aisé de projeter sur l'autre nos propres blessures et nos propres peurs. Sauf que cela ne nous guérit pas, bien au contraire cela nous enfonce. J'étais pour ces raisons très mal en point, car je suis resté avec la culpabilité, mais qui en vérité n'était pas la mienne. 

Je souhaite conclure cette pensée du soir avec des propos formulés par Arnaud Riou : " La dépendance est quelque chose de normal, le tout étant de savoir si celle-ci se situe dans une interdépendance saine ou pas. La plupart du temps les gens oublient d'échanger sur les accords de cette interdépendance. Mais le pire réside de nos jours souvent dans la dépendance à la notion d'autonomie, car ce besoin maladif d'autonomie (le terme maladif est de moi), traduit infailliblement l'absence de vrai engagement. "

Pat Le Verdoyant