Il y aurait tellement à dire sur ce sujet, que je ne sais pas par quoi commencer...
La peur au départ nous met bien sûr en lien avec ce qu'il y a de plus primaire en nous, c'est le souvenir quelque part engrammé dans nos gênes de nos premières peurs primitives, tout autant relatives que bien lucides. Elles sont là pour préserver notre vie au-devant des dangers potentiels, qui mettraient notre survie en question. D'un côté nous pourrions dire qu'elles sont justifiées, malheureusement parfois aussi, elles ne sont pas réelles. Car souvenez-vous de l'époque où une eclypse était considérée comme la colère des dieux, et qui généralement donnait lieu à un sacrifice. En quelle mesure ne sommes-nous pas encore sous la tyrannie d'une telle peur?
Voyez par vous-même par moment, comment nous réagissons à une situation avec une telle vigueur qu'il ne serait pas hasardeux de croire que nous avons fait d'une mouche un éléphant. Pourtant nous l'avons fait, nous avons exclu de nos vies une personne qui n'était en vrai pas un monstre. Sauf que la souffrance y étant indirectement liée, a voulu que nous l'excluons comme si cette personne nous aurait mené à la perte.
Vrai ou faux, difficile à dire. Car au final ce qui le remporte portera toujours la trace de nos incompréhensions. C'est bien pour cela qu'il est tellement utile de travailler sur nous.
La peur fait bien des dégâts, et je ne suis pas certain qu'au final, elle nous fasse réellement gagner quelque chose...
C'est quelque part un vrai dilemme.
En fait je crois qu'au fond, quand on a peur, on ne vit pas de véritable vie. Alors certes, je peux comprendre à quel point cela doit être pénible, car en vérité je suis aussi quelqu'un qui a des peurs. Donc je sais à quel point ces peurs peuvent me manipuler, et qu'il me faut faire un effort surhumain pour pouvoir les distinguer. A vrai dire, la peur est toujours le synonyme de notre désir à ne pas souffrir. Et ne pas souffrir est le synonyme de ne pas perdre la face.
Car quand nous souffrons quelque part nous perdons la face. Nous devenons misérables et miséreux. Autrement dit quelque chose que nous ne voulons vraiment pas être. Et tout ça parce que d'une certaine manière nous l'avons déjà connu. Peut-être que nous avions une idole, ou un idéal, et celui-ci s'est écroulé en une seule fois. Nous avons cru que jamais rien ne l'ébranlerait, et pourtant il s'est ébranlé, que nous y soyons pour quelque chose ou pas, aujourd'hui il n'est plus. Et nous savons de ce fait à la perfection à quel point il nous fut difficile de remonter la pente. Peut-être même ne l'avons-nous jamais remonté.
Voilà pourquoi nous attachons tellement d'importance à nos peurs, car même si notre vie est quelque part dépourvu de sens, il y a cette chose qu'en aucun nous ne voulons revivre!!!
Je dirais vu que nous parlons des peurs, qu'il est essentiel de savoir à quel niveau elles se placent.
Sont-elles d'ordres psychologiques? Physiques? Spirituelles? Ou psychiques?
J'écoutais dernièrement les paroles d'une femme qui disait très justement, selon moi en tout cas, que dans la vie les choses sont extrêmement bien faites. Elle disait que nos parents incarnent quelque part, deux modèles, l'un étant celui que nous sommes déjà et l'autre étant davantage celui qu'il faudra éviter de devenir. Parfois aussi, ces modèles sautent d'une ou deux générations. Bref, quoiqu'il en soit, elle disait que le plus souvent, nous devenions le modèle qu'il ne fallait précisément pas suivre.
Personnellement je dirais que nous devenons ce modèle très exactement en raison de nos peurs. Car nos peurs interprètent ces modèles à la façon qui les arrangent le mieux. Et le mieux se situe précisément dans ce qu'il aurait fallu éviter.
Bon j'admets je ne suis peut-être pas trop clair en vous disant cela, comprenez bien que dans ce qui est réel pour vous en ce moment, vous fuyez ce que vous auriez dû vivre pleinement, et ce vers quoi vous donnez votre priorité, est en vérité ce qu'il aurait fallu fuir.
Merci les peurs!
Pat le Verdoyant
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