L'art subtil de l'unité

 

Ce n'est pas une mince affaire de trouver l'unité en soi, et ce n'est pas une mince affaire de trouver l'union qui permet à un couple de grandir, évoluer et surtout de s'aimer durablement. 

Le problème étant quelque part que nous voyons l'unité à partir de notre vision de l'imperfection, en tout cas ceci est mon raisonnement. Quelque part je crois que cette vision de l'imperfection fait que nous recherchons malgré nous la perfection, et c'est donc une lutte sans fin qui s'en suit, car même si nous reconnaissons cette faille, le moteur en restera toujours l'imperfection. Et ce n'est pas en prétendant l'inverse que la lutte cesse. 

Inversement je crois que les choses seraient différentes, en cela m'a pensée rejoint l'idée de l'acceptation chère à certains grands penseurs, qui y voient la seule voie vers notre salut. Autrement dit en comprenant et en acceptant que la perfection existe mais que par nature elle ne peut exister que dans l'instant, nous ne rechercherions plus rien, vu que par définition la perfection n'est ni passé ni futur. Et c'est là que tout peut s'expanser à partir de l'instant qui s'épanouit à l'infini. 

Du coup c'est cela que j'appelle l'art subtil de l'unité, car il nous appartient à chaque instant de glorifier la vie dans son infinie sagesse (Dieu).

Si seulement nous parvenions dès lors à être à chaque instant dans un ressenti d'amour et de bienveillance, durant lequel nous sommes dans la pleine acceptation de nous-mêmes, et que même si quelque chose nous déplaisait en nous, nous pouvions l'englober dans notre amour, ce serait là l'unité qui ne demande qu'à être reconnue comme tel.

L'absence d'amour, l'absence d'attention, le manque de discernement, la plainte même non exprimée, la critique, la répétition des misères du monde, l'insatisfaction, bref tout ce qui va alimenter de mauvaises pensées ou de mauvaises énergies, seront autant de mécanismes et de croyances, servant finalement à nous tenir loin de l'unité. C'est ce que l'on appelle être dans le faire ou le vouloir, et plus être dans la réaction et l'entretien des peurs par une action censée être répulsive des peurs mais qui provoque l'entretien. 

Pat Le Verdoyant