Vous savez, nous disons souvent, en tout cas dans les milieux du bien-être, qu'il est bon de ne pas comparer. Plus loin on nous apprend aussi qu'une souffrance ou un traumatisme est une souffrance et un traumatisme, peu importe la façon dont l'entourage pourrait l'évaluer à la place de la personne le vivant.
Ceci sont des points qui sont le plus souvent très mal compris, et même carrément ignorés par la masse des gens. Pourtant il est important de ne pas négliger ces aspects, tout est grave ou pourrait le devenir, plus le déni est grand.
Voilà j'ai souhaité mettre l'accent là dessus avant de poursuivre mon propos.
Quoiqu'il en soit, je compatis pleinement qu'il existe des événements dans la vie de certaines personnes qui sont tout bonnement horribles, et qu'il est de ce fait difficilement entendable qu'on puisse les assimiler ou vouloir les assimiler d'une manière analogue à la crise d'angoisse peut-être même traumatique d'un enfant gâté à qui l'on aurait retiré pour toujours son doudou favori. Pardonnez-moi de cet exemple biscornu.
Néanmoins je crois pourtant que tout est une question de choix personnel. Ce choix tant qu'on n'a pas suivi un travail thérapeutique de plusieurs années, quand le trauma est sévère, n'est bien évidemment difficile à envisager et encore plus de l'entendre.
Il ne suffit pas juste d'une année de thérapie et tout est réglé comme par magie. Le processus suit une évolution lente, voire stagnante, parce qu'il faut beaucoup de courage et de détermination pour en sortir.
Mais vient un moment où le choix commence à frémir, et progressivement il devient réel et les personnes finissent par comprendre que ce choix potentiel est rendu possible grâce à leur travail, à leurs efforts.
Je trouve qu'il est bon d'en parler, car ce choix arrivera peu importe le stade dans lequel une personne se trouve, car ne pas voir ce choix, c'est un peu comme si, après avoir subi un bourreau, l'intéressé devenait son propre bourreau, en entretenant son traumatisme.
Mais si vous avez des personnes souffrantes ou traumatisées dans votre entourage, croyez-moi que cela serait contre productif de prétendre qu'elles ont le choix d'aller mieux. Le mieux vient au fur et à mesure du travail, et c'est un travail de longue haleine qu'il ne s'agit pas d'écourter dès qu'on va mieux.
Et ce n'est donc qu'à partir d'un choix conscient que les choses iront vraiment mieux. Avant il s'agit d'une illusion ou d'une trêve, mais qui traduit en premier lieu la fuite ou la résignation.
Pat Le Verdoyant
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