Pour commencer il est important que je vous dise ce qu'est une activation.
Une activation est une forte réaction par rapport à quelque chose que l'on vient de vivre, entendre ou voir, et qui le plus souvent sera en lien avec une blessure ou un traumatisme, qui n'auront pas été totalement "guéris".
Alors certes, tout n'est pas de l'ordre de l'activation, car selon la nature de notre personnalité, nous pouvons aussi être en réaction, sans que cela soit systématiquement lié à une blessure ou un traumatisme.
Néanmoins il peut être judicieux de s'interroger sur l'origine véritable de toute réaction trop virulente.
Je vais vous livrer un exemple précis et réel m'étant arrivé récemment.
Alors que nous travaillions en binôme, j'ai été amené à mettre en scène, ma vision du couple qu'incarnaient mes parents.
Cet exercice se faisant à deux, j'incarnais le rôle selon ma perception propre de mon père, et une autre personne incarnait ma mère. J'étais libre de placer ces deux personnes dans la position, l'attitude et la proximité qui correspondaient le mieux à l'image que j'en avais. À la fin de l'exercice, une tierce personne prenait une photo. Et à la suite, je regardais la photo en livrant mon ressenti de la scène.
J'avais placé mes parents de la façon suivante : ma mère assise sur une chaise, et mon père était debout derrière elle.
Mon interprétation était qu'en fait mon père incarnait la bienveillance et la protection, de ce fait, ma mère était assise, signe d'une attention particulière et respectueuse. Mon père quant à lui, en étant debout derrière elle, assurait son rôle de protection, tout en gardant une vision dégagée vers l'avant pour voir à temps d'éventuels obstacles.
Mais bien avant que je pus exprimer mon interprétation, l'une ou l'autre personne ayant vu la scène, se précipitaient à dire que ceci était la vision du patriarcat, avec une vision du mâle dominant.
Voilà j'ignore comment vous, vous auriez interprété cette scène ?
Mais ce qu'il faut retenir ici, c'est qu'une activation n'est pas nécessairement un pétage de plombs. Ici, la personne parlant de patriarcat et de domination masculine, exprime à vrai dire, pleinement où se situe sa blessure ou son traumatisme.
Cette scène aurait bien évidemment été d'autant plus violente, si la personne avait été directement impliqué. Ce qui ne fut pas le cas.
Néanmoins cela vous permet je crois, de très bien vous rendre compte à quel point nous pouvons faire fausse route dans nos interprétations personnelles, en raison de la présence de blessures ou de traumatismes mal colmatés, et qui vont jusqu'à nous pousser dans des disputes sans fin avec notre partenaire, alors qu'au fond, peut-être que ce dernier ou cette dernière n'était pas aussi gravement impliqué dans notre histoire de fond.
Pat Le Verdoyant
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